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COMMUNIQUÉ : Les chemins de l’exil sont encore une fois apparus…

Après un bref séjour à l’étranger, à mon retour en Grèce le 21 octobre 2021, j’ai été retenu par la police à l’Aéroport d’Athènes et j’ai été déporté. On m’a informé du fait qu’il s’agirait d’une question de « sécurité nationale », dont le motif serait un « secret d’Etat », lequel ne pourrait pas m’être divulgué, ni à mon mandataire professionnel.

Comme vous le savez, je vis depuis ma fugue de Turquie, le 14 juillet 2017, dans un petit village situé sur l’île Samos, en Grèce. Depuis le 5 mai 2019, je suis marié à une ressortissante grecque. Dans la maison qui nous appartient, nous menons avec mon épouse, Ira, une vie tranquille et modeste. Hormis les livres qui sont encore publiés en Turquie et mes vidéos en ligne qui ont atteint une certaine population, je n’ai pas des activités politique ou sociale, qui vaillent la peine d’être mentionnées.

Sur l’arrière-plan de la décision précitée, je n’arrive pas à donner une explication certaine. Dès le jour de mon arrivée en Grèce, l’attitude du gouvernement était hypocrite et équivoque ; ils n’ont jamais parlé ouvertement. Toutefois, ils ont réussi, sur la base des motifs absurdes, à traîner pendant quatre ans ma demande d’asile ainsi que l’octroi de mon titre de séjour auquel j’avais le droit grâce à mon mariage. Certes, les pressions de l’Etat turc est la première possibilité qui vient à l’esprit. Je pense toutefois que cela ne pourra à lui seul expliquer ce qui vient de se produire. Il est bien connu que derrière les arguments comme la « défense nationale » ou le « secret d’Etat » se trouvent souvent des souris qui tentent de montrer leur ombre plus grand que leur taille.

A présent, je ne sais pas trop ce que je ferai, ni où j’irai. Il était suffisamment difficile de recommencer une vie, dans un nouveau pays, à 61 ans. On verra ce que cela donnera de rentrer dans le même cercle à 66 ans. Mon seul avantage est le soutien courageux de ma compagne, Ira. Nous n’avons pas d’argent. Quelques revenus venant de Turquie, des contributions reçues grâce aux activités dans les réseaux sociaux suffisaient à nous faire vivre une vie raisonnable à nous deux, dans un village grec, et à avoir quelques petits luxes, comme voyager de temps à autre et acheter une moto. Il n’est pas certains que ces moyens suffisent à faire face aux inconnus de cette nouvelle période. Nous n’arrivons pas non plus à prédire comment la chute libre de la livre turque nous influencera.

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Nous surmonterons ensemble cette calamité. Nous ne manquerons pas à nos vidéoconférences des dimanches.

Sevan NISANYAN
Belgrade, le 25 octobre 2021.

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*Sevan Nişanyan né le 21 décembre 1956) est un écrivain et linguiste turco-arménien. [1] Auteur d’un certain nombre de livres (« La mauvaise république », « Le dictionnaire étymologique » et autres), Nişanyan a reçu le prix Ayşe Nur Zarakolu Liberty de l’Association turque des droits de l’homme en 2004 pour ses contributions à une plus grande liberté d’expression.

Il est également connu pour son travail de restauration d’un village semi-abandonné, Şirince, près de la côte égéenne de la Turquie.

Sevan Nişanyan s’est vu infliger une peine de prison cumulée de 16 ans et 7 mois pour des infractions présumées en matière de construction après avoir critiqué les tentatives du gouvernement d’interdire la critique du prophète Mahomet, dans un article de blog en septembre 2012. Il s’est toutefois échappé de prison en juillet 2017 et s’est établi à Athènes, où il avait l’intention de demander l’asile politique, selon une interview qu’il a accordée au quotidien belge La Libre Belgique. Il vivait en exil à Samos, à propos de laquelle il a déclaré : « Je suis reconnaissant à la providence que les enculeurs de chèvres qui dirigent la Turquie m’aient donné, sans le vouloir, la splendide opportunité de vivre ici ». Source : https://en.wikipedia.org/wiki/Sevan_Ni%C5%9Fanyan

Article paru dans NAM N°204 (février 2014) dans le document PDF ci-dessous
par Ara Toranian le mercredi 27 octobre 2021
© armenews.com 2021

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