Une semaine après sa dernière rencontre avec un représentant turc, un haut fonctionnaire arménien a exhorté mardi 10 mai les États-Unis et d’autres puissances occidentales à soutenir l’Arménie dans ses pourparlers de normalisation avec la Turquie.
Le vice-président du Parlement, Ruben Rubinian, a discuté des pourparlers avec les diplomates basés à Erevan des États-Unis, des États membres de l’Union européenne ainsi que de la Grande-Bretagne et de la Suisse.
« Les parties ont abordé le processus de normalisation des relations entre l’Arménie et la Turquie et les développements régionaux », indique un bref communiqué du service de presse du Parlement arménien.
« Ruben Rubinian a présenté les positions et les priorités de l’Arménie dans ce contexte, soulignant la nécessité du soutien de la communauté internationale sur ces questions », ajoute le communiqué. Il n’a donné aucun autre détail.
Rubinian, 32 ans, représente l’Arménie dans les négociations sur la normalisation de ses relations avec la Turquie qui ont officiellement débuté en janvier. Lui et le diplomate turc chevronné Serdar Kilic ont tenu un troisième cycle de discussions à Vienne le 3 mars.
Dans des déclarations identiques sur cette rencontre, les ministères arménien et turc des affaires étrangères l’ont qualifiée de « sincère et productive ». Ils ont également déclaré que les deux envoyés ont réaffirmé leur intention de « poursuivre le processus sans conditions préalables. »
Ankara lie depuis des décennies l’établissement de relations diplomatiques avec Erevan et l’ouverture de la frontière turco-arménienne à une résolution du conflit du Haut-Karabakh acceptable pour l’Azerbaïdjan. Le ministre turc des affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, a déclaré à plusieurs reprises que son gouvernement coordonnait le dialogue turco-arménien avec Bakou.
Les dirigeants arméniens ont déclaré, pour leur part, qu’ils souhaitaient une normalisation sans condition des liens turco-arméniens.
S’adressant au service arménien de RFE/RL la semaine dernière, le chef spirituel de la petite communauté arménienne de Turquie, le patriarche Sahak Mashalian, a suggéré qu’Ankara cherchait un accord global avec Erevan qui couvrirait également la question du Karabakh.
Le dialogue en cours entre les deux pays voisins a été salué par les États-Unis, l’UE et la Russie. En visite à Washington le 2 mai, le ministre des affaires étrangères Ararat Mirzoyan a fait l’éloge du « soutien des États-Unis dans le cadre du processus de normalisation entre l’Arménie et la Turquie. »
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