GRAND REPORTAGE – Pour Le Figaro Magazine, Sylvain Tesson s’est rendu avec nos reporters au Haut-Karabakh, quelques jours avant un cessez-le-feu marquant la défaite militaire arménienne face aux troupes azéries soutenues par la Turquie et renforcées par des djihadistes venus de Syrie. Il raconte un peuple en armes, luttant seul pour sa survie dans une indifférence mondiale coupable.
Par Sylvain Tesson
Par Sylvain Tesson et Antoine Agoudjian pour «Le Figaro Magazine» (photos)
Définition du génie turc: faire place nette autour de soi. Une partie du Haut-Karabakh arménien – Artsakh, de son nom originel – est tombée aux mains des Azéris turcophones le 9 novembre 2020. L’Arménie et l’Azerbaïdjan, anciennes Républiques socialistes soviétiques, indépendantes depuis 1991, ont signé un accord de cessez-le-feu, sous le patronage de la Russie, à 10 heures du soir.
Pour l’Arménie c’est la Toussaint. «Quel dommage, cette guerre: l’automne était superbe», grince Areg, volontaire arménien de 40 ans, venu de sa Belgique d’adoption, comme quelques-unes des 12 millions d’âmes de la diaspora. Une catastrophe humanitaire se profile dans le petit pays de 3 millions d’habitants. La catastrophe spirituelle a déjà eu lieu. Celle-ci sera vite absorbée dans la frénésie mondiale.
À la fin du mois de septembre, les troupes de l’Azerbaïdjan, soutenues par l’armée turque, appuyées par la chasse aérienne, servies parCet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 94% à découvrir.
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