Le député Modem des Hauts-de-Seine Jean-Louis Bourlanges rend un hommage appuyé à Patrick Devedjian, son ami proche décédé dans la nuit du 28 au 29 mars du Covid-19, à 75 ans.
J’étais en contact avec sa fille depuis deux jours et j’ai appris son décès cette nuit. Nous étions très inquiets car il avait une fragilité cardiaque et effectivement son cœur n’a pas tenu. Je ne peux qu’exprimer ma très grande tristesse. Si l’expression n’avait été autant galvaudée, je pourrais dire que c’était un ami de trente ans.
C’est en 1989 que nous nous étions rencontrés, au moment où un petit groupe d’élus du RPR de l’époque, dits « les rénovateurs », avaient essayé de décaniller Chirac. Opération sans succès mais nous nous étions appréciés, sans pourtant appartenir au même parti, et nous sommes toujours restés liés. Nos épouses étaient amies, Sophie, la sienne, a été très proche d’Angéline, ma femme, et l’a accompagnée alors qu’elle même était très malade, jusqu’à son décès.
Ce qui me vient tout de suite à l’esprit, si je l’évoque, c’est son côté combattant. Il avait beaucoup de tempérament, il savait s’engager, frapper, conduire ses hommes. Tout le contraire de cette culture mollassonne que l’on célèbre actuellement. Politiquement Patrick avait une position assez originale. Il était à la fois un décentralisateur convaincu et un fervent pro européen. Il était devenu très « Tocquevilien » ! Et c’était un homme extrêmement cultivé, il avait le goût des arts, des beaux objets, des tableaux, des sculptures, de la lecture. Sans vouloir entrer dans la moindre polémique je dirais enfin qu’il a parfois été assez seul, dans les Hauts de Seine, où il a combattu sans relâche les dérives du système Pasqua.
İlk yorum yapan siz olun