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Le Patriarche des Arméniens de Turquie, l’Archevêque Sahak Mashalian, a déclaré qu’aucune religion ne pouvait être prouvée scientifiquement mais que la fraternité de l’humanité était une évidence

Le Patriarche des Arméniens de Turquie, l’Archevêque Sahak Mashalian a parlé à Savaş Özbey du journal Hürriyet.

Certains commentaires que Le Patriarche Sahak II a exposé lors de son interview aux diverses questions posées: 

* Est-ce que vous avez suivi le film “Two Popes”. A qui vous vous sentez plus proche, à traditionaliste ou à moderniste ?

“ J’ai vu ce film, les deux papes sont traditionalistes et modernistes en même temps. Celui qui n’est pas traditionaliste ne peut pas être un homme d’église car c’est la tradition qui nous a amené ici ; mais un homme intelligent doit aussi être moderniste car tous ce qui ne s’adapte pas au siècle est voué à disparaitre. Voilà ce à quoi nous devons regarder: Quelle est la place de la religion  au 21 ième siècle.”

* De nos jours les droits des femmes, des enfants, des animaux, sont redéfinis. Votre église suit-elle ces mouvements?

“L’Eglise pense et discute de ces sujets et l’église vit ses propres contradictions. Et ceci plus particulièrement en matière des droits des femmes, du divorce et du mariage. Un arbre peut être coupé, ses branches taillées, mais l’important est le tronc. Les avancées de ce siècle, l’intelligence artificielle, les problèmes bioéthiques etc. sont-elles tous des avancées ou peut il y avoir un dépérissement? Par exemple certains veulent nuire au noyau familial et souhaitent que l’éthique sexiste prenne une suprématie. La nature humaine peut-elle supporter cela? Notre culture anatolienne n’a-t-elle pas ses vérités à elle? Vous ne pouvez pas présenter ces revendications à l’humanité sans en discuter les préceptes. Il faut que certains osent dire ‘Non il y avait de telles tendances dans le passé mais cela avait pourri la société.”

Indiquant qu’il n’avait pas d’amis parmi les clercs musulmans mais qu’il avait eu des discussions avec des hommes religieux islamiques, le Patriarche Mashalian a souligné que la première des choses enseignée était la notion « nous et eux » ; ce qui amenait une division néfaste dans la société, bien qu’il pensait que la solution devait être trouvée dans l’apostolat anatolien et d’ajouter: “ parfois on enseigne la religion avant d’enseigner la fraternité, alors nous percevons les autres à travers le filtre de limites que pose la religion. Vous ne pouvez pas mettre sous laboratoire une religion et prouver scientifiquement ses vérités. Mais vous pouvez prouver la fraternité, car notre construction génétique est identique. Nous sommes tous des ‘Homo sapiens’”.  

* Le 24 Avril est l’anniversaire de la déportation. A votre avis, comment cet évènement pourrait-il devenir le ciment du partage des souffrances?

“Le 24 Avril a longtemps été considéré comme un évènement tabou, un évènement d’animosité. C’est Monsieur le Président qui a cassé cette chaine en 2015 en nous envoyant un courrier de condoléance et pour la première fois nous avons pu célébrer des messes dans nos églises pour nos morts. C’était quelque chose de très positif et de très humain car on ne peut pas faire revenir le mort mais on peut tenir son deuil. Les gens doivent respecter les peines des autres car les souffrances sont plus endurables lorsqu’elles sont partagées, tout comme les joies qui sont quintuplées lorsque célébrées ensemble.”

* Quelle est votre attente?

“Notre attente est de voir la reconnaissance des douleurs de notre peuple ainsi que ses pertes Nous le savons car nous l’avons vécu. Mais dans ce pays ceci n’est pas bien compris et les minorités dans ce pays sont représentées comme étant des élites heureux, riche alors que ceci n’est pas vrai. Cela ne l’a jamais été ainsi. A mon avis le 24 Avril doit avoir une projection vers le futur et non vers le passé ”.

“Retrouver les vraies causes donneront une soupape d’assurance pour l’avenir. Nous devons tirer les leçons de la Syrie où des peuples qui jusqu’alors vivaient en paix sont venus soudain à s’affronter et à être à couteaux tirés. Toute l’humanité a vécu ceci lors de la Première Guerre Mondiale ; le loup scélérat du nationalisme est entré dans nos foyers et chacun a voulu bâtir sa nation-état. D’accord à créer un état nation mais que vas-tu faire de ceux qui vivent sur tes terres?”Le Patriarche considère l’un des grands problèmes de la communauté arménienne de Turquie comme étant la perte de population, la diminution de la démographie tandis que pour le deuxième problème, il l’énumère ainsi: “ Le manque d’acquis juridique officiel. Même si le Traité de Lausanne garanti la présence des minorités en Turquie, le développement de l’acquis juridique a été laissé à la nation turque ; comme il n’existe pas la reconnaissance juridique de l’entité du patriarcat arménien, nous vivons d’importants problèmes d’implémentations juridiques ”. Rappelant qu’on jette l’opprobre sur l’étranger pour expliquer les actes islamophobes de l’Occident, tout comme on explique aussi l’antisémitisme rampant, Mashalian a souligné qu’en Turquie trois missionnaires ont été tués, torturés pendant des heures à Malatya mais que pourtant les politiques se sont enfermés derrière un cache-misère d’excuse en clamant qu’ «  ils évangélisaient la Turquie » pour s’extraire à cet acte barbare. « Mais de nos jours les choses sont différentes » a-t-il dit, « L’AKP est passé par des expériences d’oppression et donc agit avec beaucoup plus de sensibilité envers les chrétiens. (….) Nous ne pouvions même pas clouer un clou dans le temps dans nos églises.”  

Source: CET

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