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Ermeni Başkan “ Belçika Türk Toplumuna Hakaretler Yağdırdı”

Belçika Demokratik Ermeniler Derneği Başkanı Boghos Mouradian “Belçika Türk Lobisine boyun eğdi” diyerek Türk toplumuna hakaretler yağdırdı… Boghos Mouradian  “Gerçekten de Belçika’da demokrat geçinen politik partilerin Ermeni soykırımı konusunda, Ankara dikta rejimine boyun eğmeleri beni çok yaralıyor… Belçika’daki sosyal demokrat derneklere ve sendikalara gelince, “soykırımın” bu 100 yılında, Ankara inkârcılığına, Belçika’daki uzantılarına karşı ve Belçikalı politikacıların Ankara dikta rejimine boyun eğmelerine karşı tepki göstermelidirler dedi. Sözlerine hakaret ederek devam eden Mouradian “1915 Ermeni soykırımının tam da 100 yılında, 6 Ekimde Palais des Beaux-Arts’da Kral ile birlikte despot İslamist Europalia-Turquie programını açacak olması büyük bir skandaldır diyerek bu konuda da tepkisini esirgemedi.

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Belçika Demokratik Ermeniler Derneği Başkanı Boghos Mouradian “Belçika Türk Lobisine boyun eğdi” diyerek Türk toplumuna hakaretler yağdırdı.
Belçika Demokratik Ermeniler Derneği Başkanı Boghos Mouradian Eylül ayında Ensemble dergisine verdiği demeçte Belçika Türk Toplumuna, derneklerine, camilerine, Türk kökenli politikacılarına saldırarak hakaretler yağdırdı. Mouradian “Belçika Türk Toplumunun, Diyanet ve Türkiye Cumhuriyeti Büyükelçiliği tarafından Ermeni meselesi konusunda baskı altında tutulduğunu ve bu yüzden soykırımı kabul etmediklerini” iddia ediyor.
BELÇİKA’YI ANKARA’YA BOYUN EĞMEKLE SUÇLUYOR
Her cümlesinde Türk toplumuna hakaretler savuran Mouradian, Belçika’nın Ankara’ya boyun eğdiğini iddia etti. Ensamble dergisinde, Belçika Parlamentosunun sözde “Ermeni Soykırımı” kararına ’da tepkiler yağdırdı.
ÇARPICI İDDİALAR VE BENZETMELER
Boghos Mouradian  “Gerçekten de Belçika’da demokrat geçinen politik partilerin Ermeni soykırımı konusunda, Ankara dikta rejimine boyun eğmeleri beni çok yaralıyor. Mecliste son kabul edilen Ermeni tasarısı “soykırımı” kabul edip cezalandırmak yerine, soykırımcıları Kemaliste rejim altındaki Cumhuriyetçiler olarak gösteriyor, İslamcı despot Tayyip Erdoğan’a övgüler yağdırıyor, askerleri Saint Josse Belediye başkanı Emir Kır’ı kurtarıyor ve böylelikle Belçika parlamentosu Türk lobisinin hizmetinde kalıyor dedi.
Belçika’daki sosyal demokrat derneklere ve sendikalara gelince, “soykırımın” bu 100 yılında, Ankara inkârcılığına, Belçika’daki uzantılarına karşı ve Belçikalı politikacıların Ankara dikta rejimine boyun eğmelerine karşı tepki göstermelidirler dedi. Sözlerine hakaret ederek devam eden Mouradian “1915 Ermeni soykırımının tam da 100 yılında, 6 Ekimde Palais des Beaux-Arts’da Kral ile birlikte despot İslamist Europalia-Turquie programını açacak olması büyük bir skandaldır diyerek bu konuda da tepkisini esirgemedi.
Not: Sevgili okurlar, sözde “Ermeni Soykırımı” konusunda Belçika Türk toplumuna hakaretler savuran zihniyetleri kınamak adına lütfen haberimizi sosyal medya aracınız ile paylaşmayı ihmal etmeyiniz.
EN FRANCAİS
Boghos Mouradian (AADB) sur le négationnisme turc en Belgique
Le trimestriel Ensemble!, dans son numéro de Septembre 2015 a consacré ses 12 pages au négationnisme turc en Belgique. Après deux articles d’Arnaud Lismond-Mertes (CSCE) sur le sujet, la revue donne la parole à Boghos Mouradian, porte-parole de l’Association des Arméniens démocrates de Belgique, et à Dogan Özgüden, rédacteur en chef d’Info-Türk. (http://www.asbl-csce.be/journal/Ensemble88.pdf)
Nous avons déjà cité précédemment l’article d’Özgüden qui se trouve dans les pages 36-39 de la revue. (Dogan Özgüden sur le négationnisme turc en Belgique)
Cette fois-ci, nous présentons un extrait de l’article de Boghos Mouradian, “La parole d’un Arménien n’a pas d’importance”,  dont le texte complet se trouve dans les pages 32-35 de la même revue.
EXTRAIT
Comment se fait-il que de nombreux Turcs nés et scolarisés en Belgique, dont des mandataires politiques, adhérent encore à l’histoire officielle et négationniste de la Turquie?
Ils sont sous l’influence des autorités turques pour l’essentiel. L’intégration d’élus dans le système politique belge aurait dû les dégager de l’emprise de l’Etat turc, mais cette emprise politique et idéologique est restée importante.
Cette emprise idéologique de l’Etat turc sur la diaspora en Belgique s’organise à travers le système religieux. Tous les imams sont nommés par l’Etat turc via le Diyanet, qui chapeaute l’organisation religieuse. Cela pèse beaucoup. Il y a également des confréries islamistes qui chapeautent certaines mosquées et la vie communautaire. Enfin, l’ambassade turque organise également des associations turques. Chaque année, de colloques sont organisés en Turquie où les responsables associatifs et politiques belgo-turcs sont invités à aller écouter des historiens nationalistes turcs…
Les quelques Turcs de Belgique, tels Dogan Özgüden et Mehmet Koksal, qui se sont positionnés en faveur de la reconnaissance du génocide ont été éjectés de la communauté turque. Ils ont été menacés et, pour certains, leurs parents ont également été menacés. Pour de jeunes Turcs dans une école bruxelloise, ce serait assez difficile de reconnaître publiquement le génocide arménien. Il ne faut cependant pas généraliser, il n’y a notamment pas ce type de problème de la part des membres des autres minorités ethniques ou religieuses originaires de Turquie, comme les Kurdes ou les Alévis, qui sont beaucoup plus ouverts. Cependant l’essentiel de l’immigration turque de Bruxelles et de Belgique est issue de l’Anatolie moyenne et notamment du village d’Emirdag.
Quelles sont vos attentes par rapport aux mondes associatif, progressiste et syndical belge ?
Nous attendons qu’ils s’intéressent à la réalité des faits et qu’ils la fassent connaître autour d’eux. Pour les Arméniens, mais aussi pour eux-mêmes et pour éviter que ce type de faits se reproduise à l’avenir. Mes parents ont vécu toute leur vie avec le négationnisme, moi aussi, mais je ne veux pas que ça se transmette de génération en génération. Je n’ai pas envie que dans les écoles de jeunes Turcs insultent mes enfants parce qu’ils sont arméniens. Malheureusement, ça se fait.
Avez-vous l’impression qu’un travail a été fait, jusqu’à présent, à ce niveau, par les autorités belges, notamment dans l’enseignement ?
Non, pas du tout. Rien n’a été fait. On nous dit d’attendre, qu’il y a des choses plus urgentes… Le génocide des Juifs fait partie des programmes scolaires et est enseigné dans les écoles, pourquoi n’est-ce pas le cas du génocide des Arméniens ?
Un extrait de l’article de Dogan Özgüden, “La supériorité de la race turque et de l’islam…”, dont le texte complet se trouve dans les pages 36-39 de la revue Ensemble!  (http://www.asbl-csce.be/journal/Ensemble88.pdf)
Un jeune journaliste bruxellois « belgo-turc », Mehmet Koksal, avait commencé à réaliser un travail de critique du communautarisme et du négationnisme. Il a dû jeter l’éponge en 2007, suite à une agression physique dont il a été victime (aux cris de « traître à la patrie ») et à des menaces concernant sa famille. Est-ce un incident anodin?
Pas du tout… Mehmet a effectivement fait un travail exemplaire en tant que jeune journaliste turc, mais est devenu une des cibles du lobby turc. L’agression physique est une des méthodes répressives utilisées par les milieux ultranationalistes et fondamentalistes turcs.
boghos
N’oublions pas que plusieurs agressions contre des associations ou commerces kurdes, arméniens et assyriens ont eu lieu dans la commune de Saint-Josse. Déjà en 1994, les Loups gris ont attaqué une centaine de Kurdes participant à une marche pacifique. Je me souviens avec horreur de la mise à feu, en 1998, des locaux de l’Institut kurde de Bruxelles ainsi que d’une autre association kurde dans la rue Bonneels, sous les yeux de la police bruxelloise ! En 2005, un engin incendiaire a été lancé dans les locaux du bureau du parti pro-kurde DEP, détruisant la porte d’entrée. En 2007, les locaux d’une association kurde à Saint-Josse ont été ravagés par un incendie criminel. Cette même année, un commerce arménien à Saint- Josse a été saccagé deux fois par les Loups gris. Un an plus tard, en 2008, une campagne d’appel au lynchage a été lancée contre moi à cause de mes critiques contre le négationnisme. L’Etat belge a dû me placer sous protection. Récemment, en 2015, le président honoraire de l’Association de la pensée ataturkiste a lancé contre moi une nouvelle campagne d’appel au lynchage avec ma photo prise pendant ma prise de parole devant le monument du génocide arménien à Ixelles.
Qu’attendez-vous des partis politiques belges qui se disent démocrates vis-à-vis des Belgo-Turcs et par rapport au génocide des Arméniens ? Qu’attendez-vous des associations progressistes et des organisations syndicales ?
ensemble2
Franchement, il est bouleversant pour moi de voir la soumission des partis politiques belges qui se disent démocrates aux diktats du régime d’Ankara, notamment sur la question de génocide. La dernière résolution du Parlement belge, au lieu de condamner sans équivoque le négationnisme d’Ankara, préfère absoudre les génocidaires convertis aux républicains sous le régime kémaliste, de faire éloge au despote islamiste Tayyip Erdogan et de sauver ainsi le soldat Emir Kir et consorts dans les assemblées belges qui restent toujours au service du lobby turc… Quant aux associations progressistes et organisations syndicales belges, elles doivent réagir, notamment durant cette année du 100e anniversaire du génocide, contre le négationnisme d’Ankara et de ses antennes en Belgique et contre la soumission des politiciens belges aux diktats négationnistes. Il sera vraiment scandaleux de voir le 6 octobre au Palais des Beaux-Arts un despote islamiste et négationniste inaugurer, en compagnie du roi des Belges, Europalia-Turquie, dont le seul but est d’honorer le régime d’Ankara justement l’année du centième anniversaire du génocide de 1915.
ensemble1

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